Association Les Dents La vie
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LA POLÉMIQUE SUR LES AMALGAMES DENTAIRES


La polémique sur les amalgames dentaires, liée à leur teneur en mercure, est née dès le XIXe siècle ; elle risque bien de rebondir sous peu. En effet, lors de la dernière session du Comité intergouvernemental de négociation sur le mercure, qui s’est tenue en janvier 2013 à Genève, des mesures ont été annoncées. Leur but ? Limiter la pollution et l'exposition de la population à ce métal hautement toxique et ce, au plan mondial. Il s’agit à la fois de protection de l’environnement et de précaution sanitaire.


Dans ce cadre, les amalgames dentaires devraient être réglementés.


La Convention sur le mercure, adoptée par quelque 130 Etats, prévoit une réduction progressive de leur usage, sans calendrier précis. Certains pays, en Scandinavie notamment, n’ont pas attendu cette session pour les interdire.


À cet égard, en France, la doctrine officielle est de simplement déconseiller les amalgames dentaires pour les femmes enceintes ou allaitantes. La Direction générale de la Santé précise : « (…) compte tenu des préoccupations environnementales et des nouvelles données disponibles sur le marché, les autorités françaises ne s'opposent pas à une interdiction de principe des amalgames dentaires au mercure dans le traitement de la maladie carieuse, sous réserve de l’établissement d’un délai réaliste pour leur remplacement en art dentaire et de la prise en compte d’exemptions (…). »


Le Conseil National de l'Ordre des Chirurgiens Dentistes rappelle à chaque occasion que les amalgames dentaires restent une possibilité thérapeutique autorisée en France et qu'il s'agit même, à leurs yeux, de l’une des meilleures restaurations dentaires possibles, notamment en terme de pérennité et de rapport qualité/prix. Notons ici qu’au sein de l’Union européenne, les dentistes français sont les plus grands utilisateurs d’amalgames dentaires.


Ceux-ci sont un alliage de plusieurs métaux et notamment de mercure et d'argent. La toxicité du mercure n'est plus à démontrer, elle a été, de longue date, établie et prouvée par de nombreuses études scientifiques.


La doctrine officielle, quant à elle, estime que le mercure “amalgamé” aux autres métaux, est inoffensif ; en étant ainsi emprisonné, il n'émet plus aucune vapeur ni aucun dégagement nocif. Selon elle, à ce jour, aucune preuve scientifique sérieuse n’étaye la thèse de risques avérés pour les personnes dont les dents cariées ont été obturées par des amalgames, soit l’immense majorité de la population mondiale.


Pour l’association Les Dents La vie comme pour d’autres mouvements militants, la réalité est tout autre, car de nombreux amalgames dentaires sont insuffisamment polis, ou ont déjà subi une corrosion importante et sont souvent fissurés.


C'est souvent cet état de surface déficient qui entraîne l'effet nocif des amalgames. De plus, dès lors qu’il y a cohabitation avec d'autres métaux présents en bouche, ce bimétallisme induit des micro-courants galvaniques. Ce qui peut se traduire par des transferts d'ions métalliques d'un métal à l'autre, des intolérances, allergies, tatouages gingivaux.


Au simple niveau local, les fissures présentes sur les amalgames dentaires entraînent un manque d'étanchéité, susceptible de provoquer de manière directe une reprise de carie sur l'organe dentaire. D'un point de vue régional et même général, le mercure se fixant à l'intérieur des tissus constitue un véritable poison pour l'organisme. Mais attention, la dépose des amalgames dentaires n'est pas anodine. Plusieurs cas de figures peuvent se présenter :


a) Le patient venant nous voir est suivi par un médecin ou thérapeute, lequel a connaissance de l'état général du patient :


Nous suivons alors ses recommandations, quant au protocole de dépose des amalgames dentaires. Protocole incluant l'ordre dans lequel la dépose doit être orchestrée et son rythme.


L'acte même de retrait de l'amalgame dentaire que nous réalisons suit un protocole précis : champ opératoire, double aspiration chirurgicale, irrigation abondante, détourage de l'implant, fenêtre ouverte... Les pompes aspirantes qu'utilisent les chirurgiens-dentistes doivent être dotées impérativement d'un récupérateur à amalgame et le chirurgien-dentiste doit avoir contracté avec une société spécialisée pour le ramassage en conteneur de ses déchets d'amalgames.


b) Dans le cas où le patient n'est pas suivi par un médecin ou par un thérapeute en particulier, c'est à nous qu'incombe la responsabilité d'organiser pas à pas la dépose des amalgames dentaires. Celle-ci sera effectuée en prenant en compte plusieurs facteurs :


- l'équilibre général du patient


- l'état des amalgames dentaires, examinés un par un, sous différents angles : corrosion, polissage, fissures, reprises de caries...


Une fois cette dépose organisée (avec les mêmes précautions que celles décrites plus haut) et l'organe dentaire dépollué, celui-ci peut être recouvert temporairement d'un ciment provisoire, par exemple à base d'hydroxyde de calcium. En fonction du protocole, la reconstruction de l'organe dentaire pourra être envisagée soit de manière immédiate, soit dans un second temps.


Bien entendu, des matériaux non-métalliques seront préconisés : composite, résine, céramique, zircone, le choix s'établit le plus souvent en fonction de l'étendue des dégâts.


Il est recommandé d'éviter de dévitaliser la dent, car cette opération entraîne également son lot de difficultés et de problèmes. Nous déconseillons également l'utilisation du Cerec pour la mise en place des obturations alternatives, le joint avec la dent ne nous paraissant pas satisfaisant.

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