Ces dernières décennies, une dentisterie nouvelle bouleversant l'approche des soins dentaires est apparue : la dentisterie holistique. Cette méthode prend en compte la dent elle-même, mais également l'état général de santé du patient, prenant en compte tous les aspects de la santé de l’individu.
Il s’agit ici d’une approche globale du corps considérant l’Organisme comme une globalité !
En d'autres termes, la dentisterie holistique considère qu'une dent abîmée peut altérer le bon fonctionnement d'un ou de plusieurs organes à distance… et inversement.
Explications.
L’art dentaire ou la dentisterie, termes qui désignent la manière dont les dentistes soignent généralement les dents, a beaucoup évolué ces 50 dernières années. Autrefois, les dentistes demandaient à leurs patients d’ouvrir la bouche, réalisaient un examen sommaire, repéraient une carie et commençaient à la soigner. Cette méthode de soin purement technique considérait les dents comme des éléments complètement indépendants les uns des autres sans aucune connexion entre eux ni avec les autres parties du corps.
Petit à petit, les praticiens se sont rendu compte qu’il en était tout autrement. Que les dents étaient non seulement intimement reliées entre elles, mais aussi qu'elles communiquaient avec le reste du corps et pouvaient être responsables de réactions à distance sur les autres organes.
DES DENTS LIÉES LES UNES AUX AUTRES
Ce changement d'approche opéré par les professions dentaires s’est effectué progressivement, en premier lieu à l’intérieur même de la bouche. Les dentistes ont d'abord commencé à soigner les dents en prêtant attention aux voisines d’une même arcade puis aux dents de l’arcade opposée. A la lumière de cette nouvelle perspective, ils ont constaté qu'une carie peut se former suite à un changement de position de la dent par rapport aux voisines, modifiant la zone de contact entre la dent concernée et les dents voisines ou opposées. De même que l’extraction d’une seule dent non remplacée perturbe l’équilibre de la mâchoire, induisant des déplacements des dents voisines et opposées.
De tels mouvements aussi infimes soient-ils, provoquent ainsi des modifications des zones de contacts inter-dentaires pouvant être responsables de « bourrages alimentaires » résistant au brossage et être à l'origine de l’apparition de nouvelles caries.
Sans compter les troubles induits au voisinage immédiat : douleurs et craquements au niveau de l’articulation temporo-mandibulaire, tension au niveau des vertèbres cervicales…
D'autre part, une forme d’arcade trop rentrée ou au contraire trop sortie, en disharmonie par rapport au reste des dents, entraîne immanquablement une modification du positionnement des lèvres ou de la langue. Toutes ces différences ne sont pas anodines. Elles empêchent une bonne élimination du bol alimentaire et occasionnent des difficultés lors du brossage... Et donc des caries.
LIEN ENTRE MALADIE ET CARIE
L'approche holistique de la dentisterie établit une étroite corrélation entre maladie et carie. En effet, une maladie affectant un organe peut entraîner une baisse des défenses immunitaires, ce qui permet un assaut bactérien virulent au niveau des dents et favorise… L’apparition de caries.
La maladie peut aussi bien influer sur la fabrication de la salive tant en qualité qu’en quantité, ce qui tend à modifier indéniablement les conditions locales et par conséquent occasionner d'éventuelles caries.
Inversement, des dents en mauvais état sont directement responsables de nombreux troubles du corps humain.
Des liens entre caries, troubles parodontaux, c'est-à-dire troubles affectant les tissus de soutien de la dent (gencive, os alvéolaire, ligament) ont été déjà prouvés par de nombreuses études scientifiques avec des maladies telles que le diabète, les maladies cardio-vasculaires, les accouchements prématurés, les maladies respiratoires, la polyarthrite rhumatoïde, les maladies rénales…
Les méridiens d’énergie passant par les dents et se dirigeant vers tel ou tel organe sont affectés en cas de carie provoquant une déperdition d’énergie, ce qui provoque immanquablement une fragilité de l’organe cible.
Une dent dont la dévitalisation est incomplète empoisonne peu à peu le sang en faisant circuler des toxines à l’intérieur de l'organisme.
L'APPROCHE HOLISTIQUE DU CORPS HUMAIN
Notre organisme qui, bien que formé de différents organes et systèmes, fonctionne en réalité comme un tout. Toutes les parties du corps interagissent entre elles, aucun organe ne fonctionne de manière indépendante. Ainsi, une affection de telle ou telle partie du corps a une incidence sur une autre.
Par exemple, il est communément admis qu'une douleur au pied a un retentissement sur tout le corps. Elle entraîne une modification de la stature qui à son tour peut engendrer une fragilité d’une autre partie et ainsi de suite. Dans sa tentative de compensation, le corps a reporté les forces vers un autre endroit...
De la même manière, une tension récalcitrante au niveau de l’épaule résistante à tout traitement cède après le soin d’une prémolaire ou un mal de tête disparaît après une équilibration des dents (manière dont les dents se rencontrent)… Cela est aussi vrai pour les problèmes digestifs, articulaires, et même les problèmes ovariens, de fertilité, cardiaques et autres. Soigner une dent, c'est aussi soigner le corps.
Encore à un autre niveau, le stress d’un individu peut être lié à l’état de santé de ses dents, et la confiance en soi est souvent entamée en cas d’affections dentaires… Voltaire disait déjà : « On perd d’abord ses gencives, puis ses dents et enfin la confiance en soi. »
En réalité, on ne devrait jamais soigner un patient en ne prenant en compte que le problème dentaire ; celui-ci doit s’envisager dans la globalité de l’individu dans sa dimension physique, psychologique, spirituelle, énergétique, y compris socio-économique. Nous parlons alors de dentisterie globale holistique !